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BURKINA FASO : Que devient l’héritage de l’"Homme qui a arrêté le désert" ?

  • Photo du rédacteur: Jonathan GBOGBO
    Jonathan GBOGBO
  • 5 sept.
  • 2 min de lecture

Yacouba Sawadogo, le paysan burkinabè qui a défié la désertification, a légué son œuvre à son fils Lookman. Ce dernier poursuit la vision de son père, en entretenant la forêt de Gourga et en perpétuant ses techniques ancestrales.




C’est l'histoire d'une succession, celle d’un père et son fils. Yacouba Sawadogo, le paysan burkinabè surnommé l'"homme qui a arrêté le désert", est décédé en 2023, laissant derrière lui une immense forêt qu'il a créée de ses mains. Aujourd'hui, son fils, Lookman Sawadogo, continue l’œuvre de son père, le Prix Nobel alternatif 2018.


Le défi principal de Lookman est de préserver et de développer le Bangr Raaga, le terrain de 40 hectares transformé en une véritable oasis. Il s'efforce de finaliser les projets inachevés de son père, comme la construction d’un grand bassin, appelé "bouli", pour retenir l'eau de pluie et abreuver les animaux sauvages. Lookman s'est également formé à l'agroforesterie pour renforcer ses connaissances et mieux gérer cet héritage.


Dans la forêt, tout témoigne de l’héritage de Yacouba : le "birboko", un trou creusé à la main pour la fumure organique, ou encore les épis de sorgho accrochés aux arbres pour nourrir les oiseaux. Le Bangr Raaga est plus qu'une forêt ; c'est un sanctuaire de biodiversité, un lieu de savoir et de transmission. Il abrite plus de 60 espèces de plantes médicinales et accueille de nombreux étudiants et curieux en quête de tranquillité et d’inspiration. Chaque année, Lookman y reçoit plus d’un millier d’élèves.


Malgré les difficultés, Lookman est déterminé à perpétuer l'héritage de son père. Il vend et distribue gratuitement des milliers de plants chaque année grâce à sa pépinière. Il a également de grands projets pour l'avenir : creuser un puits pour le bouli, créer un petit zoo avec les animaux de la forêt et construire des dortoirs pour accueillir les visiteurs. Pour lui, cet héritage est une richesse à conserver et à transmettre, un symbole de fierté qui a dépassé les frontières du Burkina Faso.



Jonathan Gbogbo


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